11 avril 2011

Keith, I keef you...

Sachez-le, j'ai plusieurs personnalités. Je suis en constante lutte entre mes différents moi. Il y la petite potiche qui aime et consomme beaucoup (trop?) de choses futiles (même si je ne pense pas qu'elles le soient) comme le maquillage, les vêtements et les chaussures, ce qui est en complète contradiction avec la manière dont j'ai été élevée, c'est-à-dire dans le respect et la valeur des choses (Papa, Maman, vous pouvez quand même être fiers, je trouve vous avez fait du bon travail :p). De l'autre côté, il y a la fille assoiffée de richesses culturelles, qui peut passer des heures à lire de bons bouquins, des journaux ou encore à regarder des films/docus, le tout avec les cheveux sales et attachés (le résultat ressemblant à un balais à chiottes) et sans maquillage. Oui, Monsieur!
Bref, tout ça pour dire que mon blog se veut généraliste. Or, ces temps-ci, j'ai posté un peu trop d'articles beauté/mode.

Aujourd'hui, je voudrais donc vous parler de ma dernière lecture : Life, l'autobiographie de Keith Richards dit Keef. Dois-je préciser qui est ce personnage? Je ne crois pas...

Life, Keith Richards avec James Fox (Ed. Robert Laffont)



Même si je n'ai pas hésité une seconde à acquérir cette autobiographie, j'avoue avoir redouté un énième récit relatant les excès en tout genre d'une rock star. Certes, la drogue occupe plusieurs pages du bouquin, mais en même temps, elle a fait partie du quotidien de Keith pendant des années, il ne peut donc pas l'occulter.
Le livre commence d'ailleurs par une petite anectode en rapport avec le sujet. Plantons le décor. Nous sommes en 1975, le jour de la fête nationale aux Etats-Unis, en Arkansas précisément. Bref, on se trouve chez les culs-terreux! A cette époque, les Rollings Stones sont considérés comme le groupe le plus dangereux de la planète. Ouais, dangereux... Et en plus de ça, ils ressemblent à des gonzesses.
Ronnie (Wood) et Keith se font interpellés par le shérif local alors qu'ils s'étaient arrêtés pour faire une pause-déjeuner, accompagnés de d'autres camarades. Keith nous raconte : "On était chargés comme des mules. J'avais une casquette en jean avec plein de poches bourrés de came. Les portières de la voiture étaient farcies de sacs de coke, d'herbe, de peyotl et de mescaline. Et maintenant, mon Dieu, comment allait-on se sortir de ce merdier?" (Je ne raconte pas la fin de l'histoire évidemment!).


Les débuts
L'auteur nous livre des détails sur son enfance, pas bien joyeuse : nous sommes en période d'après-guerre, à Dartford, où le quotidien des gens a été chamboulé par les bombardements.
Keith s'intéresse à la musique, en tant qu'auditeur au départ. Dans sa petite chambre, il tente de capter les dernières chansons en bidouillant l'antenne de sa radio. Puis, il grandit et veut faire de la guitare. Il écoute en boucle Jimmy Reed, Chuck Berry ou encore Muddy Waters. Bref, les plus grands.
C'est sur un quai de gare qu'il retrouvera un peu plus tard Mick (Jagger) qu'il connaissait vaguement pour avoir un temps habité le même quartier. Mick tenait un disque à la main, ce qui a intrigué Keith qui n'avait pas les moyens de s'offrir autant de disques qu'il le souhaitait.
A fur et à mesure, ils jouent ensemble, et forment avec d'autres un brouillon de ce qui deviendra, en très peu de temps, The Rolling Stones. Lorsqu'il nous raconte les débuts du groupe, Keith s'appuie sur ses écrits de l'époque, contenus dans un cahier.
"Mercredi 19 décembre.
Cette semaine, on a décroché un contrat pour jouer régulièrement au Flamingo, un night club de Wardour Street".
Le Marquee et le Station Hotel sont également des lieux qui accueilleront les premiers pas des Stones.
Ils vivent à plusieurs dans un appartement insalubre, ont recours au vol à l'étalage pour se nourrir et ainsi pouvoir économiser et investir dans des cordes, des amplis et s'offrir un bon batteur (Charlie Watts). Keith nous explique qu'il lui arrivait même de relier deux cordes cassées à l'aide d'un noeud pour n'en faire qu'une. Les Stones, c'était ça : des novices qui aimaient la musique, qui ont appris en écoutant et en décortiquant les meilleurs titres de l'époque et qui ont bidouillé amplis et guitares pour trouver des sonorités exploitables.

"On a signé un contrat avec Decca et, quelques jours plus tard, on était aux Studios Olympic, et on était même payés pour être là". 
La machine est lancée... Ils arrivent comme un boulet de canon.


Bien qu'il apprécie particulièrement les séances d'enregistrement en studio, Keith aime être sur scène: "Ca a toujours été comme le chien qui marque son territoire en pissant partout. Dès que je suis là-haut, plus rien n'existe". Et en effet, les Rolling Stones doivent marquer leur territoire à une époque où le rock n'est plus d'actualité, où le rythme'n'blues règne en maître. En plus quand on est blancs et androgynes, c'est encore moins évident...


Keith nous fait part de ses rencontres, des bonnes et des moins bonnes. Quoi qu'il en soit, ces rencontres (aussi bien avec des musiciens qu'avec des filles) auront toutes une influence sur la vie de Keith et sur la musique des Stones.

Pourquoi j'aime Keith et son livre
Non, il n'est pas seulement le père de Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes 3. Et il a fait d'autres choses à part se casser la figure du haut d'un cocotier...

Keith Richards, c'est un personnage incontournable du rock, une tronche marquée par les expériences de la vie. C'est une personne dotée d'une grande sensibilité à la fois humaine et musicale. C'est un travailleur acharné qui cherche sans cesse à améliorer son jeu et à découvrir de nouvelles techniques.
J'ai aimé ce livre car j'ai découvert des aspects de Keith que je ne connaissais pas. Life, c'est l'histoire d'une vie, d'un groupe et de cinquante ans de musique.


"Je ne fais pas ça pour l'argent ni pour vous. Je fais ça pour moi."

3 commentaires:

  1. Allez j'vais le dire, je keef ton article, là comme ça, ça me parle bien, autant que tes articles mode et beauté en fin de compte.
    Et parle pas de "culs-terreux" stp!! J'suis sûre que ce sont des gens très bien ;p

    Gros bisous <3

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  2. çà donne envie de lire ce gros pavé(ou cette grosse pierre!)

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  3. @Aliiice: Merci ma belle! Et non, ils n'étaient pas gentils du tout. Des gens à l'esprit fermé qui refusent tout ce qui vient de l'extérieur. Et pour certains, c'est toujours le cas... Mais aucune comparaison avec la Picardie, rassure-toi ;)

    @nicole: Oui, si on aime les Rolling Stones et Keith en particulier, je le conseille :) Par contre, pour les inconditionnels de Mick Jagger, il faut savoir que Keith balance pas mal à son sujet. Pour résumer, c'est un parolier de génie, mais avec le melon.

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