"L'amour est comme la brume qui disparaît à la première lueur de réalité". Ce sont sur ces mots de Charles Bukowski que débute le nouveau film de Frédéric Beigbeder, L'amour dure trois ans, tiré de son livre éponyme ( paru en 2001 ). Marc Marronnier (Gaspard Proust), critique littéraire et chroniqueur mondain, divorce d'avec Anne. Cet épisode lui laisse un goût amer. Il ne croit plus en l'amour. En tout cas, pas à celui qui dure au-delà de trois ans car "l'amour diminue avec le temps" jusqu'à ce qu'on finisse par se détester ou plus simplement s'ignorer (Non, je ne parle pas de Simone) (Désolée, le sujet m'angoisse, il fallait une note d'humour). Il se met alors à écrire sur l'amour. Il s'interroge, retourne la question dans tous les sens. Ce qui en ressort, c'est un roman qui dépeint l'amour "comme un combat perdu d'avance". Une éditrice (Valérie Lemercier) le publie, sous le pseudonyme de Feodor Belvédère. Entre temps, Marc rencontre Alice (Louise Bourgoin), la femme de son cousin, qui devient une véritable obsession. Avec beaucoup de persévérance, la belle finit par craquer. Ils redécouvrent ensemble les premiers frissons de l'amour... jusqu'à ce qu'Alice apprenne que l'auteur du livre "le plus misogyne de l'année" n'est autre que Marc...
J'ai lu le livre il y a plusieurs années déjà et j'avoue ne pas en avoir gardé un souvenir impérissable. Non pas qu'il n'est pas bien. C'est que d'une part, j'ai une mémoire de poisson rouge, et d'autre part l'écriture made in Beigbeder, bien que pleine d'idées et d'humour, est assez simple et parfois vulgaire. Je me rappelle seulement que c'était agréable à lire sans être une œuvre inoubliable. En tout cas, je ne me risquerai pas à comparer le film et le bouquin. Bref, je suis donc allée avec une amie au cinéma Wepler (Place de Clichy) ce mercredi 18 janvier (jour de sortie du film) où l'on a pu apercevoir Frédéric Beigbeder et les deux producteurs du film, venus défendre leur bébé au début de la séance.
On y va:
* si on aime les comédies légères et sympathiques.
* si on sort d'une rupture douloureuse et que, comme le personnage principal, on se dit que l'amour ne vaut peut-être pas le coup, car au final, le message que renvoie le film est plutôt positif.
* On rit quand même à plusieurs reprises grâce à des répliques "coup de poing" et certaines situations rocambolesques.
* pour le plaisir de retrouver Joey Starr à l'écran, dans un rôle où on ne l'attendait vraiment pas.
* si on aime Louise Bourgoin, qui se met à nu dans le film (dans tous les sens du terme).
On laisse tomber:
* si on n'aime pas l'humour Beigbeder (forcément, ça paraît logique...).
* le jeu de Gaspard Proust m'a légèrement agacée avec une élocution parfois très "16ème arrondissement". Tantôt, il m'a fait sourire, tantôt, j'avais envie de lui mettre une claque. En même temps, c'est le personnage qui veut ça. Peut-être.
Dans l'ensemble, le film n'est pas déplaisant. Il y a quand même une réelle volonté de s'interroger sur ce sujet complexe qu'est l'amour. J'avoue avoir relativisé certaines choses après visionnage.
Avez-vous projeté d'aller le voir?
L'amour....le moteur de la vie. Je ne pense pas que j'irai voir ce film,même si quand même,tu lui as trouvé des vertus apaisantes.
RépondreSupprimerCe n'est pas très grave si tu ne le vois pas...
SupprimerTrès bonne analyse! J'ai failli aller à l'avant première lyonnaise mais je me suis ravisée, j'aime beaucoup Louise Bourgoin mais j'ai du mal avec les films français, je les trouve souvent trop clichés.
RépondreSupprimerMais après avoir lu ton article je me dis que je vais tenter le visionnage :D
Par contre c'est vrai qu'on est quand même dans le cliché. C'est vraiment pas un film inoubliable mais comme je dis: "ça détend" :)
SupprimerJe l'ai vu hier soir, justement, et j'ai bien aimé. C'est plutôt drole... Et justmeent, avec mon copain, on vient de passer le cap des 3 ans, et certains trucs nous ont fait rire. BREF. J'en dis pas +, j'en ferais p'tete un article. ;)
RépondreSupprimerah ah d'accord, je regarderai ça :)
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